L'Ostendaise

Une Ostendaise pleure sur sa chaise

Le chat soupиse son poids d'amour

Dans le silence, son chagrin danse

Et les vieux pensent chacun son tour

А la cuisine, quelques voisines parlent de Chine et d'un retour

А Singapeur, une Javanaise devient belle-sњur de l'Ostendaise

Il y a deux sortes de temps

Y'a le temps qui attend et le temps qui espиre

Il y a deux sortes de gens

Il y a les vivants et ceux qui sont en mer

Notre Ostendaise que rien n'apaise

De chaise en chaise, va sa blessure

Quelques commиres, quelques compиres battent le fer de sa brisure

Son capitaine, sous sa bedaine de biиre pleine, bat le tambour

Homme de voiles, homme d'йtoiles, il prend l'escale pour un dйtour

Il y a deux sortes de temps

Il y a le temps qui attend et le temps qui espиre

Il y a deux sortes de gens

Il y a les vivants et ceux qui sont en mer

Notre Ostendaise, au temps des fraises

Devient maоtresse d'un pharmacien

Son capitaine, mort sous bedaine, joue les baleines, les sous-marins

Pourquoi ma douce, moi le faux mousse

Que le temps pousse, t'йcrire de loin

C'est que je t'aime et tant je t'aime

Qu'ai peur, ma reine, d'un pharmacien

Il y a deux sortes de temps

Il y a le temps qui attend et le temps qui espиre

Il y a deux sortes de gens

Il y a les vivants et moi, je suis en mer.